

Ce massif constitue avec le massif du Piton des Neiges, d’âge plus ancien, l’île de La Réunion telle qu’on la voit de nos jours. Le Piton de la Fournaise occupe un tiers de l’île.
Le piton de la Fournaise forme la partie actuellement active d’un volcan bouclier plus large : le massif du Piton de la Fournaise, dont les roches les plus anciennes connues se sont formées il y a environ 530 000 ans. Il y a 150 000 ans, le Piton de La Fournaise glisse vers l’Est. Il y a 40 000 ans, la Plaine des Sables s’effondre. Le piton de la Fournaise, comme on le connaît aujourd’hui, date d’environ 4 700 ans. Cet âge correspond à l’effondrement majeur qui a donné naissance à la caldeira aussi appelé l’enclos Fouqué en s’accompagnant d’explosions cataclysmiques. Le contour de l’effondrement reste très clairement visible dans le paysage, formant une falaise continue de 150 à 200 mètres de dénivelé. Les éruptions qui se sont succédées par la suite ont reconstitué au centre de la zone d’affaissement le cône central du Piton de la Fournaise, le cratère Dolomieu.
L’éruption du volcan est provoquée par l’accumulation de gaz dans le magma. Quand la quantité de gaz atteint un niveau important, celui-ci remonte dans la lithosphère libérant ainsi le magma en fusion. Le Piton de la Fournaise produit alors une lave très fluide qui coule sur des grandes surfaces, on parle d’un volcan effusif. Les coulées qui descendent les pentes du volcan peuvent prendre deux formes différentes, typiques du volcanisme basaltique : elles peuvent être lisses ou en gratons. Au départ, il s’agit de laves de même composition. Si l’écoulement se produit sans heurts, la lave reste lisse en surface et en se refroidissant forme des figures de draperies (on parle de laves cordées). Si l’écoulement est plus brutal, la libération des gaz forme en surface une sorte de « mousse » de blocs irréguliers : les gratons.
La vitesse d’avancement d’une coulée dépend du débit et de la pente. Cependant le front de coulée se solidifiant au contact du sol froid, il ne ne peut progresser qu’assez lentement. En revanche, dès lors qu’une coulée a tracé son emprise, la lave peut y circuler à grande vitesse (plusieurs dizaines de km/h).
Certaines coulées atteignent le rivage et se jettent dans l’océan. Les laves qui continuent à s’écouler et à s’ébouler sous l’eau se refroidissent en formant des « pillow lavas », tandis qu’une plate-forme rocheuse se construit peu à peu, agrandissant le contour terrestre de l’île. Après l’éruption d’avril 2007, 45 hectares de nouvelles terres ont été ” gagnées ” sur l’eau.
Le Piton de la Fournaise est l’un des volcans les plus actifs au monde. On estime à près de 200 le nombre de ses éruptions sur les quatre derniers siècles.
La fréquence des éruptions et l’abondance des coulées renouvellent sans cesse la configuration du Piton de la Fournaise et de ses pentes et maintiennent les paysages dans une dominante minérale. Cependant, dès que les laves sont complètement refroidies, des processus de colonisation végétale peuvent se mettre en œuvre. Les lichens sont généralement les premiers à s’installer, puis d’autres espèces végétales poussent dans les anfractuosités des sols fertiles : des fougères, des arbustes et, progressivement, la forêt reprend ses droits en quelques dizaines d’années.
Il faut partir de bonne heure. Suivez le balisage et ne le perdez pas de vue, le brouillard peut vous surprendre.
Prévoir de l’eau en quantité, de la crème solaire, un couvre-chef, de bonnes chaussures, des vêtements chauds et imperméables, une couverture de survie, une lampe de poche et une trousse à pharmacie.
EN CAS D’URGENCE : contacter le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM : 0262 930 930). Attention, au volcan on ne capte pas partout.
Voici quelques idées de randonnées dans l’enclos Fouqué au départ du Pas de Bellecombe.
Cratère Dolomieu (2632 m)
Durée : 5h30 aller-retour. Difficulté : difficile. Dénivelé positif : 510 m.
Cratère Kapor
Durée : 2h30 aller-retour. Difficulté : facile. Dénivelé positif : 200 m.
Cratère Rivals
Durée : 4h30 aller-retour. Difficulté : moyen. Dénivelé positif : 300 m.