

Louis Payen (1640 – ?)
Louis Payen, originaire de la Marne, est envoyé à Fort Dauphin, comptoir commercial au sud de Madagascar, en 1656. Il fut le premier Français à débarquer dans la baie de Saint-Paul en 1663 dans l’optique de s’y installer. Il est accompagné de dix Malgaches dont trois femmes. Deux ans après, ce sont vingt colons français emmenés par Étienne Regnault qui débarquent à leur tour sur l’îsle de Bourbon. Louis Payen retourne à Madagascar avant de rentrer définitivement en France en 1666.
Olivier Levasseur, dit « La Buse » (1689 – 1730)
Olivier Levasseur est sans doute le plus célèbre des pirates français. Connu sous le nom de « La Buse », il écume les mers et les ports de l’océan Indien à la recherche de navires de la Compagnie des Indes pour les piller. En 1730 il est jugé et condamné pour le pillage et l’incendie de plusieurs navires. Il sera pendu le 7 juillet 1730 à Saint-Paul. Aujourd’hui, sa tombe est visible au cimetière marin de Saint-Paul même si on ne sait pas où repose réellement son corps. La légende dit qu’il aurait enterré son trésor quelque part sur l’île. De nos jours, certains le cherchent encore…
Mahé de la Bourdonnais (1699 – 1753)
Bertrand François Mahé de la Bourdonnais est nommé gouverneur général des Mascareignes en 1733 après plusieurs faits d’armes au service de la Compagnie des Indes Orientales et notamment la prise de Mahé en Inde en 1725. Personnage controversé, on lui doit cependant un développement et une modernisation économique et militaire de l’île sans précédent.
Evariste de Parny (1753 – 1814)
Poète réunionnais né en 1753 à Saint-Paul. Inventeur de la poésie en prose, Il fut très populaire en France à cette époque notamment grâce à ses œuvres les plus connues « Poésies érotiques » et « Elégies ». Il entre à l’Académie française en 1803, avant de mourir à Paris à 61 ans. Il est enterré au Père-Lachaise.
Madame Desbassayns (1755 – 1846)
Madame Desbassayns et son mari, décédé à 1800, sont de grands propriétaires terriens de l’ouest de l’île, ils y cultivent surtout du café et de la canne à sucre en s’appuyant sur une main-d’œuvre de plus de 400 esclaves. Madame Desbassayns fait partie des personnages historiques les plus célèbres de l’île. Réputé tortionnaire, elle symbolise la cruauté et la méchanceté dans l’imaginaire collectif d’une époque esclavagiste au point d’être associée à la légende de « grand-mère kal » (voir par ailleurs). Elle décède deux ans avant l’abolition de l’esclavage.
Sarda Garriga (1808 – 1877)
En 1848, Sarda Garriga est nommé Commissaire général de la République à La Réunion afin de mettre en application le décret d’abolition de l’esclavage. Il débarque sur l’île en octobre de cette même année et deux mois plus tard, le 20 décembre 1848, il proclame l’abolition de l’esclavage à La Réunion. Il en devient Gouverneur jusqu’en 1850.
Célimène (1807-1864)
Même si elle n’a pas fréquenté l’école, Célimène est dotée d’une vive intelligence qu’elle nourrit en fréquentant de nombreux propriétaires sucriers. Elle manie bientôt le verbe avec élégance, aussi bien en prose qu’en vers. Cette capacité lui vaut l’admiration des voyageurs venant de Saint-Denis ou de Saint-Pierre qui ne manquent jamais de s’arrêter à son auberge, relais d’étape qu’elle tient avec son mari à La Saline (ouest de l’île). Elle distrait les voyageurs en leur jouant de la guitare et en interprétant des chansons souvent composées à partir de ses propres poèmes. Célimène jouit aujourd’hui encore d’une notoriété importante et sert encore de symbole et de muse à la poésie et à la culture populaire.
Hubert Delisle (1811 – 1881)
Originaire de Saint-Benoît, il part suivre de brillantes études en France où il sera élu député avant de devenir Gouverneur de La Réunion en 1852. Il s’agit du premier Réunionnais à gouverner l’île. Au cours de son mandat il développe les infrastructures par de grands travaux. En cinq ans il impulse un développement économique, social et culturel qui marqueront l’histoire de l’île.
Leconte de Lisle (1818-1894)
Originaire de Saint Paul, il est le plus célèbre des poètes réunionnais. Il passe la majeure partie de sa vie à Paris où il écrira ses plus célèbres poèmes : Poèmes Barbares, Poèmes Antiques et Poèmes Tragiques. Soutenu par Victor Hugo, il entre à l’Académie française en 1886, y prenant ainsi sa place.
Edmond Albius (1829 – 1880)
Connu de tous, Edmond Albius, esclave à Sainte-Suzanne, découvre en 1841 un procédé manuel de fécondation artificielle de la vanille aujourd’hui largement répandue dans le monde. Cette technique permettra à La Réunion d’être le premier producteur mondial de vanille à la fin du XIXe siècle. Sa découverte ne lui sera jamais attribuée et il décédera dans l’indifférence générale en 1880, avant d’être réhabilité bien plus tard.
Juliette Dodu (1848-1909)
Juliette Dodu quitte La Réunion à 18 ans pour s’installer en France avec sa mère. Employée dans un bureau de télégraphie, elle devient une héroïne française lors de la guerre avec la Prusse en 1870. Connaissant le morse, elle interceptait les messages prussiens et les communiquait à l’armée française. Elle aurait ainsi permis de sauver la vie de 10 000 soldats.
Roland Garros (1888 – 1918)
Aviateur, il fut le premier à traverser la Méditerranée en 1913. Il s’engage dès le début de la première guerre mondiale et tombe en combat aérien le 5 octobre 1918. Vous pouvez voir sa statue sur le Barachois à Saint-Denis. Le principal aéroport de La Réunion porte également son nom.
Danyèl Waro (1955-…)
Chanteur et musicien, ambassadeur du Maloya, Il a fait connaître cette musique traditionnelle de La Réunion dans le monde entier.