La Biodiversité Terrestre

C’est la présence de deux importants massifs montagneux au centre de l’île, combinée à l’effet des alizés, qui permet de compter plus de 100 micro-climats sur une surface d’à peine 2 500 km2. La Réunion présente donc des conditions d’installation remarquables pour la faune et la flore.

C’est d’abord par les airs et par les eaux que sont venus, petit à petit, les premiers éléments constitutifs d’une flore particulièrement originale. Au gré des courants marins, des cyclones et des migrations, les plantes et les animaux ont colonisé l’île depuis les régions voisines de l’océan Indien.

De très nombreuses espèces uniques au monde

Ainsi se sont progressivement installées près de 1 000 espèces de plantes, 30 espèces d’oiseaux, 5 espèces de chauves-souris, 6 espèces de reptiles – dont une tortue géante – et plus de 2 000 espèces d’insectes. Isolées du reste du monde et devant s’adapter à des conditions particulières, une très forte proportion d’entre elles a évolué en espèces endémiques et sont devenues uniques au monde.

Cette richesse naturelle est tout à fait considérable pour une petite île comme La Réunion ! C’est pour cela que, avec Madagascar et les autres îles du sud-ouest de l’océan Indien, La Réunion a été classée parmi les 34 “points chauds” de la biodiversité dans le monde par l’Union Mondiale pour la Nature (UICN).

Aujourd’hui, La Réunion demeure un espace préservé d’exception, avec plus de 35% de sa surface encore couverte par des forêts ou des formations végétales primaires.

Les pressions anthropiques et des espèces invasives

Si l’arrivée et l’installation de l’Homme sur l’île a impacté négativement le milieu naturel, ce sont aujourd’hui certaines espèces végétales et animales importées qui se sont « échappées » des champs ou des jardins et ont commencé à envahir les milieux naturels.

Ces espèces invasives menacent l’équilibre des écosystèmes et les espèces indigènes les plus fragiles, celles menacées d’extinction. Certaines de ces « pestes » sont maintenant bien connues (Raisin marron, Longose, Merle de Maurice, Galabert…). D’autres risquent de le devenir bientôt (Herbe de la Pampa, Hortensia…). Et les voyageurs continuent d’introduire chaque jour de nouvelles espèces…


Définitions

Forêt primaire, forêt secondaire

On dit qu’une forêt ou qu’un milieu naturel est primaire lorsqu’il n’a jamais été modifié par l’Homme. Leur destruction est irréversible. A l’inverse, les forêts ou milieux secondaires se sont installés, spontanément ou non, après l’influence de l’Homme. Leur biodiversité est généralement plus faible que celle des forêts primaires.

Espèce indigène, endémique, exotique… s’y retrouver

On dit qu’une espèce est indigène lorsqu’elle est arrivée sur l’île par des moyens naturels et qu’elle était présente avant l’arrivée de l’Homme. A l’inverse, les espèces exotiques ont été introduites, volontairement ou non, par l’Homme. Parmi les espèces indigènes, certaines se sont progressivement différenciées pour créer des espèces nouvelles, dites endémiques, qui n’existent nulle part ailleurs dans le monde et se trouvent sur un territoire limité (une île, un archipel, un massif montagneux). On compte 856 plantes indigènes sur l’île dont 232 endémiques de La Réunion et 156 endémiques des Mascareignes.