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Salazie fait partie des trois cirques de l’île de La Réunion avec Mafate et Cilaos. Il est classé, au même titre que ses voisins, au patrimoine mondial de l’UNESCO. Havre de paix et de verdure aux paysages luxuriants, le cirque de Salazie est non seulement le plus verdoyant, mais aussi le plus facile d’accès des trois. Localisé sur les hauts de Saint-André, on y accède par une unique route qui longe les gorges de la Rivière du Mât.
Les précipitations abondantes qui l’arrosent alimentent de nombreuses cascades qui dévalent les remparts abrupts. Son climat humide favorise le développement d’une végétation dense et notamment quelques cultures typiques comme le cresson et surtout le chouchou (ou christophine ou chayotte). Ce fameux légume de la famille des cucurbitacées est l’emblème du cirque, d’ailleurs une fête annuelle lui est dédiée en juin à Hell-Bourg.
Parmi les beautés naturelles du cirque à découvrir en voiture ou lors d’une randonnée pédestre, la cascade la plus impressionnante est incontestablement celle du Voile de la Mariée, une immense chute d’eau se scindant en plusieurs petites cascades, que vous pourrez admirer depuis la route entre Salazie et Hell-Bourg. Au centre du cirque trône l’imposant piton d’Anchaing (1352m), témoin d’un événement géologique original lui valant son intégration au patrimoine mondial. Il doit son nom à un esclave ayant fui la servitude en se réfugiant sur ce promontoire isolé. Le cirque de Salazie est également une des trois portes d’entrées principales du cirque de Mafate.
Outre sa magnifique nature préservée, il abrite également un patrimoine bâti remarquable, en témoigne les quelques villages et îlets de toute beauté, dont Hell-Bourg qui détient, depuis 1998, le label des « plus beaux villages de France », qui a conservé de son passé thermal de très belles maisons créoles aux façades colorées. Le cirque de Salazie a su conserver son charme et son authenticité et c’est ici que l’on trouvera parmi les plus belles cases et jardins créoles de l’île.
Histoire
Dès le XVIIe siècle, le cirque a servi de refuge, comme les cirques de Cilaos et Mafate, aux Noirs marrons fuyant l’esclavage des propriétés agricoles de la côte. La répression des propriétaires contre ces esclaves marrons, sous la forme d’expéditions punitives, eut pour principale conséquence la découverte du cirque de Salazie. Certaines figures de Noirs marrons laissèrent leur nom à des lieux-dits comme le piton d’Anchaing, qui doit son nom à un esclave qui s’y réfugia avec sa femme Héva.
Au XIXe siècle, certains ouvriers agricoles fuirent à leur tour les exploitations des grands propriétaires terriens, ces « Petits Blancs » émigrèrent vers les hauts de l’île, à la limite des terres cultivées, vivant de chasse, de pêche et de cueillette. Ils menaient une vie semblable à celle des Noirs marrons. C’est le début du peuplement du cirque. Aujourd’hui, les activités économiques principales de Salazie sont l’agriculture et le tourisme.